Rankdown de vos musiques préférées - 11e édition

49e - Avicii, Imagine Dragons - Heart Upon My Sleeve - Gerik

Avicii et Imagine Dragons. Un casting de rêve, mais une chanson pourtant très peu connue. J’ai toujours été très fan du style d’Avicii, et cette musique le représente pleinement. Des passages voix qui collent parfaitement et surtout, des passages électros qui m’ont fait me dire la première fois “Wow, c’est de quel artiste ?”.

Je pouvais difficilement ne pas mettre un titre électro dans ma Playlist en plus, puisque j’en suis très fan et ce depuis assez longtemps. Malheureusement, j’ai trop écouté ce son et je l’apprécie moins qu’aux premières fois, alors profitez de votre chance, bandes de veinards.

Pray for you, Avicii

48e - Jeff Williams, Casey Lee Williams - Fear - Genesix

“The single quality that is common across every living creature on this planet... is fear. It’s funny then, that as common as fear is... we so easily underestimate its power. Fear of growing close to someone, a subsequent fear of loss, fear of failure. And as more people depend on you, those fears can take on greater power. But fear itself isn’t worthy of concern, it is who we become while in its clutches. Will you be proud of that person? Will you forgive them? Will you understand why they felt the need to do the things they did? Will you even recognize them? Or will the person staring back at you be the very thing you should have feared from the start? I suppose we all find out... sooner or later.”

C’est sur ce monologue d’un des personnages de la série que je souhaitais vous introduire Fear, qui est la musique finale venant clôturer le Volume 7 de RWBY, série d’animation 3D américaine sous l’égide du studio Rooster Teeth. Je ne suis pas là pour présenter la série entière, si vous avez des questions la concernant je serai ravi de vous en parler en privé, ou d’autres personnes seront aptes à vous initier à son univers. Vous avez aussi une présentation sur le forum dans je ne sais plus quel topic.
Cependant, je me dois de faire une rapide mise en contexte, sans trop spoiler la série pour ceux qui compteraient la regarder ou ceux qui sont dessus mais pas encore à ce niveau-là. Le Volume 7 est une saison qu’à titre perso j’ai beaucoup apprécié, partant d’une situation plutôt progressive avant de petit à petit sombrer dans les ténèbres et la scission entre différents groupes protagonistes, pour se conclure sur un cliffhanger de haute volée. Puis intervient alors les crédits et donc cette chanson, Fear, qui vient clore la saison, après un épisode rempli en émotions fortes.

Et les émotions, Fear ne manque pas de vous en faire ressentir. Alors que l’on vient juste de se prendre une fin de saison mémorable, qui nous laisse rempli de questions en nous ; les premières notes se lancent, ce petit piano triste, mais qui en même temps qui sonnent comme si elles cherchaient du réconfort. Réconfort confirmé par les premières paroles qui sont prononcées, toujours sur ce piano : « I’d understand – if you’d rather not – talk about this ». Tout ce passage calme au piano continue sur le second verset, avant l’entrée de ce pourquoi Jeff Williams est plus connu : le rock. L’entrée en scène des guitares est très bien amenée je trouve, donnant un ton plus grave à la musique, plus sincère, plus franc, et surtout plus sombre. Et c’est normal étant donné le contexte, donc déjà vraiment bien joué pour garder cette ambiance dramatique dans laquelle on est plongée depuis les deux tiers du volume. Ce build-up avec cette guitare continue pendant deux temps, avant que la partie instrumentale ne démarre véritablement, avec l’arrivée des percussions. L’ensemble reste très sombre cependant et pendant les deux premiers tiers de la musique, ce n’est pas prêt de changer. Et le refrain, après un micro-temps mort, se charge de vous le rappeler : couplé à un rythme plutôt lent qui témoigne d’une certaine forme de gravité de situation plutôt élevée, l’ensemble prend de plus en plus d’ampleur, avec presque un semblant de voix qui semble s’élever en arrière-plan, pour renforcer le côté dramatique de ce qu’il s’est passé.
Le second couplet démarre et le même rythme est conservé, avec cette guitare qui ne fait que me régaler perso. Deux temps plus tard, les violons entrent scène, gardant une atmosphère assez grave, tout comme leur sonorité sur cette partie. Le second pré-refrain est exceptionnel, probablement pour moi, avec une envolée magistrale de quasiment tous les instruments, mélangeant parfaitement le rock et le violon plus orchestral. Puis la guitare et la batterie prennent le relais pour un solo plutôt sympathique, qui casse avec le rythme qui était établi depuis le départ, et qui peut potentiellement gêner au départ mais qui finalement arrive à bien s’incruster dedans. Quelques lignes de la part de Casey Lee Williams lors de la seconde moitié de ce « solo » qui n’en devient plus un du coup ; puis un passage plus calme au piano, permettant de reprendre un peu son souffle après ce segment assez rapide, pour conclure sur le refrain.

D’habitude je ne parle pas trop des paroles, ou du moins j’essaie d’esquisser rapidement l’idée qui est proposée dedans ; en général je n’en tiens pas trop compte même dans des musiques que j’aime bien. On va dire que 50% me laissent indifférentes et que j’aime surtout la voix qui apporte vraiment quelque chose, et l’autre moitié me pousse à essayer de comprendre le message caché derrière les paroles. Et pour je dirais environ 10% je vais vraiment chercher à les décortiquer parce que je suis intrigué de voir à quel point l’auteur de ces paroles a voulu jouer avec leur sens. C’est le cas avec Fear qui dispose d’excellentes paroles pour rappeler de quoi elle parle : de la peur, et de ce qu’elle apporte en nous, êtres humains. Je vais uniquement prendre le premier couplet et le refrain car sinon ma justification serait beaucoup trop longue, mais juste que vous voyez par vous-même les multiples références liées à la peur et la manière dont elle nous affecte.
“I’d understand - If you'd rather not talk about this” : ces deux premières lignes, comme dit plus tôt, sont, d’un côté, réconfortantes mais évoquent aussi directement un premier effet de la peur : ne pas parler de ce qui nous tracasse. Et là, je vais prendre un moment pour parler de moi afin de donner un exemple concret par rapport à cette ligne. Je suis quelqu’un qui a eu énormément de difficultés sociales par le passé car j’ai une phobie du jugement des autres, qui m’impacte encore beaucoup aujourd’hui. J’ai peur de la réaction des autres sur énormément d’actions que je fais, et ce même si je sais pertinemment que ça ne vaut pas le coup d’être effrayé. Et cela vaut pour des paroles, sur certains sujets je suis juste incapable d’en parler car j’ai juste trop peur, que ce soit rationnel ou non, de la réaction de mon interlocuteur en face. C’est exactement le même cas de figure dans ces premières lignes. Et les deux suivantes, “There's always a chance - That we might remain in ignorant bliss”, sont celles qui représentent le point de vue de l’interlocuteur, qui du coup, reste dans l’ignorance du sujet qu’il a abordé avec vous.
Les deux versets suivants, “Most of the time - We coast along - Safe from the storm” ; puis “We follow our hearts - Trust what feels right - Keep to the norm”, sont respectivement une métaphore et une réalité de comment nous agissons sous cette peur : au lieu de prendre des risques, on se réfère à ce qui est normal, la norme, ou alors à ce que notre cœur nous dit de plus sage de faire, de s’éloigner de tout danger, toute « tempête » avec des décisions hasardeuses. Et la suite, “We are lucky - If our lives can avoid it” ; ainsi que “But fear changes all of our choices”, vient confirmer ce fait : la peur vient influer nos décisions, au point où l’éviter est bénéfique pour nos vies (ce que je ne peux que confirmer au vu de ce que je vous ai raconté plus haut, je me serais vraiment passé de cette phobie).
Enfin, le refrain, qui nous met donc face à la peur : “Who will you see? - There in the darkness - When no one is watching - Who will you be?” ; puis “When you're afraid - And everything changes - Will you see a stranger? - Feel proud or betrayed?”. Tout ce refrain, c’est une question ouverte sur : « Comment vous seriez sous l’emprise de la peur ? ». Est-ce que vous seriez toujours le même ? Est-ce qu’en vous, vous verriez une autre personne, un autre inconnu ? Seriez-vous toujours aussi fier de vous ? Ou vous sentiriez-vous trahi par vous-même ? C’est une véritable mise face à soi-même que ce refrain met en scène, vis-à-vis de cette peur.

Pour le reste des paroles, je vous laisserai explorer par vous-même ; mais pour conclure, Fear est pour moi une excellente manière de terminer un volume dans lequel la notion de confiance et de peur a été souvent sur le devant de la scène. Entre la mélodie magnifique qui progresse doucement vers quelque chose de plus sombre, des paroles qui sont très chargées en sens et qui le font très bien, et un duo père – fille (oui, Casey Lee est la fille de Jeff) qui fonctionne parfaitement… que demander de plus ?

Prono : Top 40 – Fear a tellement d’arguments pour elle, entre une très bonne construction, des paroles pleines de sens ; je serais vraiment surpris qu’elle fasse moins bien que la première moitié de classement.

Du même artiste : Je vous invite à explorer l’OST de RWBY et notamment les chansons qui ont été conçues pour la série, car elle se divise en deux : les chansons, et les pures musiques. A vous de faire votre choix et de trouver votre petit bonheur dedans ; mais de la même saison je vous conseille War, qui est juste dynamique as fuck et qui envoie vraiment du lourd.

47e - Chinese Man, Kendra Morris - Liar - Shunkeo

Un des seuls groupe que j'ai vu en concert, et wlh c'est le feu. Cette ambiance, ces instrus. Chinese fait des musiques super différentes mais elles ont un point commun : elles te donnent envie de bouger as fuck. Et pourtant celle là doit être une des plus chill de leur disco, sauf que je bouge vraiment sur celle là autant que sur get up par exemple ( je vous conseille d'aller écouter). Le refrain donne un sentiment de puissance c'est assez ouf.

46e - ONEUS - Lion Heart - Stromsolar

Je suis un grand fan de KPOP, certains le savent. ONEUS est un de mes groupes masculins préférés (je suis plus fan des solistes et groupes féminins en général cependant).
Mais ce groupe réussit toujours à sortir des morceaux tellement surprenants et intéressant que j’ai souvent des coups de cœurs pour leurs musiques et celle-ci en est l’exact exemple. J’ai rarement aussi vite ajouté une chanson a ma playlist que pour Lion Heart.

Le morceau a une intensité impressionnante. Dès le début le ton est donné lorsqu’à moins de 30 sec une section rappé vient bouleverser le rythme établi et tout le reste de la chanson est ainsi.
Par exemple le passage de rap du deuxième couplet (à 1min25) j’ai beau le réécouter en boucle j’arrive pas à comprendre comment c’est possible que ça sonne si bien. On dirait un patchwork de bars de rap qui ne sont pas censés aller ensembles et pourtant cela fonctionne a merveille.
Le dernier drop du morceau est impressionnant et semble un peu être une version parasité des autres drop ce qui permet pour le climax d’avoir une partie qui ne semble pas répétitive et qui est vraiment une culmination d’un build constant tout au long de la chanson.
Mon morceau préféré de ce groupe.

45e - Tessa Violet - Crush - Pierrot

J'ai hésité à mettre ce morceau mais bon Rosalia plus de 100 millions de vus donc j'ai pris Tessa bae. De la pop légère sans prétention mais qui emporte. Comment dire ma came.

44e - AbdullahP5 - The Edge Of Dawn but it's a duet (Fire Emblem: Three Houses) - Gerik

Raison : Attention, musique à écouter idéalement avec des écouteurs.

Rien à voir pour cette chanson, puisqu'il s’agit d’une version issue des musiques d’ouvertures du jeu Fire Emblem -  3 houses, opus de la série Fire Emblem dont je suis un grand fan. Je tenterai de ne pas spoiler le jeu, car elle raconte aussi, à sa façon, l’histoire tragique à venir. Une musique parlant d’une époque bénie dont on se souvient avec nostalgie, à l’opposé de ce qu’est désormais le présent.

Le jeu originel proposait de jouer au jeu dans ses deux langues différentes, l’anglais et le japonais, les deux avec une chanteuse différente. Ce sont les deux sonorités linguistiques que j’apprécie le plus, et dieu sait qu’il était difficile de faire un choix dans le jeu. Cette musique représente justement un superbe partage, un vrai duo entre les deux voix. Si le résultat était perturbant, il est très agréable. Les voix sont toutes les deux magnifiques, accompagnées de notes de piano, mon instrument préféré.

Mais le plus déroutant est sans doute la partie finale, lorsque les deux voix se mettent à chanter en même temps. Si vous avez des écouteurs, vous verrez, c’est encore plus particulier, mais c’est ma partie préférée, et je vous recommande de faire l’essai une fois.
Enfin, cette musique était celle qui a accompagné notre storyline, à Machu Pichu et moi-même dans the Genius 3. Elle a marqué notre rivalité, puis notre chute presque simultanée. Au crépuscule de notre affrontement, l’un des deux guerriers tomba. Et comme pour suivre le destin, le survivant périt à sa suite, accompagné par les notes... d’Edge of Dawn.

43e - Destiny - Je Me Casse - Liwix

J’ai découvert cette artiste dans le début des années 2020 avec le titre ‘All of my Love’ qui était censé représenter Malte à l’Eurovision. Malgré l’annulation de l’Eurovision, elle est revenue en 2021, et je kiffe encore + SON TITRE. C’est un super morceau pop qui fait référence à du Charleston des années 20. De plus le message derrière est super beau et c’est également super danceable. J’adore cette chanson et j’espère que vous aussi mtn

Pronostic : 4ème

42e - Don Mclean - American Pie - Zeni

Do you believe in Rock’n’Roll ?

American Pie, en plus d’être une série de teenage movies peu flatteur pour la gente féminine, est aussi (et surtout) le titre d’une musique unique en son genre. En effet, ce morceau (qui est littéralement le seul morceau de Don McLean qui a percé) se veut surtout être à la fois l’histoire du chanteur, mais aussi un livre d’histoire, celui des années 60. Un peu comme le Rockollection de Laurent Voulzy.

Les années 60, j’en étais fan quand j’étais au lycée. Cette période d’évolution radicale de notre société, de boom culturel interplanétaire et de progrès scientifiques démentiels, a beaucoup influé sur notre société d’aujourd’hui, par absolument tous les aspects. Mais le plus important est clairement son influence dans le monde de la musique. Les Beatles, les Doors, les Rolling Stones, Led Zeppelin, Pink Floyd… Tout cela nous vient de cette décennie !

Difficile de dire quel est le plus grand morceau de cette période. Mais il n’empêche que la meilleure synthèse de tout ce bordel, est dans ce morceau de 8 minutes 44. En effet, littéralement chaque phrase fait référence à un grand événement de cette période, écrit de manière suffisamment poétique pour qu’en plus on puisse théoriser sur tout ça. Par exemple, qui est cet « American Pie » dont il parle ? Il y a énormement de théories là dessus, mais ma préférée est le fait qu’il désigne derrière l’American Dream, et que toute cette période l’a détaché du conservatisme ambiant du pays. En vrai si je voulais vous analyser cette musique à fond, on en serait encore à demain matin pour en discuter. C’est pour ça que je préfère vous laisser partir sur certaines théories et sur des vidéos qui vous expliqeront mieux les bails que moi. Mais je vous parle quand même de mes punchlines préférées.

Déjà, le refrain (et le début du morceau) qui parle de « The Day the Music Died » comme le point de départ de tout. Il parle derrière d’un crash de l’avion en Février 1959, qui a vu la mort (notamment) de Buddy Holly (et si vous connaissez pas Buddy Holly, écoutez ses morceaux). Ce jour marque la fin des années 50 et le début des années 60.

On peut aussi parler de la strophe « Now the half-time air was sweet perfume, while sergeants played a marching tune », désignant l’album Sgt Pepper’s Lonely Heart Club Band des Beatles, qui marque le début du mouvement hippie en occident (le sweet perfurme designant évidemment la Marie-Jeanne)

« No angel born in hell could break that Satan’s spell » désignant une agression des Hell’s Angels lors d’un festival à Altamort (qui a causé un mort) au moment où Mick Jagger chantait « Sympathy for Devil » sur scène, et qui, pour beaucoup, marque la fin des années 60 (comme conclut McLean dans la strophe suivante : « I saw Satan laughing with delight the day the music died ». Et enfin, juste après cette partie sur le drame d’Altamort, il reprend avec cette strophe qui me fait chialer à chaque fois : « I met a girl who sang the blues, and i asked for some happu news. But she just smiled and turned away ». Cette strophe ultra mélancholique, qui parle donc de la fin de la joie et l’allégresse des années 60, parle aussi et surtout de la mort prématurée de Janis Joplin, une grande figure de cette période, au moment où elle a rejoint le club des 27.

Je vais m’arrêter là car sinon j’en suis encore pour la nuit (d’autant que chaque strophe est sujet à débat, où certains y verront autre chose). Mais je vous invite vraiment à écouter des analyses de cette musique. Des gens ont passé des journées à décortiquer chaque partie de cette musique, et en plus de voir un travail lyrique fascinant, nous emmene en voyage à travers une décennie de pure folie ! PS : on ne parlera pas de la version de Madonna de 2000 qui est complètement à côté de la plaque.

41e - Eden Alene - Roots - Liwix

Ok, une de mes artistes préférés du moment. Eden est une chanteuse israélienne qui représentera donc son pays à l’Eurovision 2021. Et elle fait de la super bonne musique. Entre autres Rakata, Ue La La, La La Love, Set me FREE etc. Mais j’ai choisi de vous présenter Roots dans ce RD tout simplement parce que ce morceau est un bijou. On sent les origines de ce morceau, il fait vraiment voyager et on s’identifie facilement car le thème des origines et des ancêtres qui nous relient tous, et puis j’adore vraiment son style, sa voix etc. Enfin bref un super morceau !!

Pronostic : 63ème

40e - Shira - Out in Space - Liwix

Encore une artiste découverte par l’Eurovision, y’en a beaucoup à vrai dire. Mais celle-ci est une musique beaucoup + calme, qui rentre tout seul dans ses oreilles. J’adore tout simplement la vibe que ce morceau a, sa voix est magnifique, elle me met quasiment les frissons. Je suis trop content de connaître ce morceau et il mérite tout l’amour du monde à mon sens.

Pronostic : 22ème

39e - Gareth Cooker - The Spirit Willow - Genesix
Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises lors de Rendez-Vous musicaux, sur d’autres musiques que j’avais posté auparavant ; mais pour beaucoup de joueurs dont je fais partie, la bande son originale d’ « Ori and the Will of the Wisps » est l’une des plus belles choses qui soit arrivée lors de l’année 2020 avec les différents événements que l’on connait. Pour ceux qui ont adoré le premier opus et qui ont été touché émotionnellement (assez facile quand le jeu te bute un des persos clés dès la première cutscene) par ce dernier, le second jeu aura été une odyssée d’émotions. Cela étant, je suis hypersensible et très attiré par ce genre-là. Mais le fait est que mon expérience d’Ori reste très marquante et ceux qui m’avaient vu streamer le jeu l’ont bien senti que j’étais à plusieurs reprises au bord des larmes, ou même tout simplement en train de pleurer devant le jeu.

La bande son de ce jeu, si émotionnelle et si magique, on la doit au compositeur Gareth Coker, qui a officié sur les deux jeux. Quelques vidéos ont été publiées sur comment les musiques ont été élaborées et c’est tout un orchestre, le Philharmonia Orchestra, qui est mobilisé ; ainsi que quelques vocalistes, le groupe des Pinewood Singers et Aeralie Brighton en soliste, qui donnent naissances à ces voix très puissantes dans les musiques.
Le tout est joué à chaque fois dans un cadre idyllique, mythique ; jusqu’à dans son élaboration et son lieu d’enregistrement, cette musique est une œuvre. Le lieu d’enregistrement n’est autre que Air Studion, bâtiment aux allures de vieille église en plein Londres. Je me permets de vous mettre le lien qui montre les coulisses de l’enregistrement de « Escaping the Sandworm », afin que vous puissiez vous rendre compte de vous-même le travail énorme derrière cette bande-son : https://www.youtube.com/watch?v=ZuloyGYolXg.

Maintenant, j’ai décidé de choisir « The Spirit Willow ». Il s’agit d’une musique que j’ai longtemps hésité à mettre en Rendez-Vous Musical mais que je n’ai pas fait ; j’avais mis « In Wonderment of Winter » à la place. Et du coup, je vais redonner un peu de contexte ; surtout que parler de la musique sans évoquer (et donc spoiler la fin du jeu) serait bien plus compliqué, étant donné que cette musique a une cutscene qui va avec ; il s’agit d’un moment charnier du jeu puisque l’on est vraiment à la toute fin, juste avant le dernier combat.
« The Spirit Willow », qui doit son nom au lieu du même nom, et qui signifie en rançais « Saule-esprit », est le dernier lieu du jeu qui se trouve dans la zone de « Willow’s End ». Ouaip, le nom est radical et ne trahit pas le moment dans lequel on se trouve, et encore moins la gravité de la situation. Willow’s End, c’est aussi un double jeu de mots entre le fait qu’on soit à la fin du jeu, mais aussi que l’arbre en question est en train de mourir. C’est d’ailleurs tout autour de cela que tourne la cutscene : vous avez passé des heures à récupérer la lumière qu’elle portait et l’arbre vous annonce qu’il n’est plus capable de la porter. Et que c’est désormais votre rôle de le faire.

D’entrée de jeu, vous savez que ce qui va suivre ne sera pas très joyeux. Les violons qui entament cette musique restent dans les graves pendant un long moment, avant d’être rejoint par piano et violoncelles ; puis les voix, qui font littéralement décoller la musique. Il s’agit du moment où vous remettez en place la lumière et qu’une grande partie des dégâts causés par le Déclin, force de la nature qui est à l’origine de la quasi-majorité des événements négatifs de la série, sont réparés. Et ça monte de plus en plus, jusqu’à atteindre quasiment un final. Ou du moins... ce que l’on croyait être, le final.
Tout ce qui suit après est littéralement la raison pour laquelle j’ai décidé de mettre cette musique car rien qu’à l’écouter j’en ai encore des frissons pour ma part ; tant les sentiments de ma première exploration du jeu sont encore présents. Alors que l’on pense, en tant que joueur, avoir atteint notre but, s’entame une discussion entre l’arbre et Ori. Avec ce leitmotiv au violon qui est joué, puis le piano et les vocalistes qui reviennent pour apporter une note plus dramatique à la scène qui continue de se dérouler. C’est à ce moment que vous réalisez la vérité sur ce qu’il en était réellement de l’arbre et de la mission d’Ori. Et puis, 2:05, la fin entre en jeu, avec cette scène juste incroyable… et en fait je ne veux juste même pas en parler parce que, ça serait juste réduire la scène à néant. Je vous invite juste à cliquer sur le lien suivant pour que vous puissiez voir par vous-même : https://www.youtube.com/watch?v=DamwB-KUo44.

Pour moi, cette musique est un acte en cinq temps très distincts, avec chacun une signification forte ; et ce peu importe que l’on ait le contexte ou non de la musique.
On a d’abord l’introduction qui symbolise pour moi l’accession au but que l’on visait, le sentiment de fin qui ne nous quitte plus : on est arrivé au bout de notre voyage, on ne sait pas ce qui nous attend réellement derrière. Puis entre en scène le second temps, à partir du moment où les vocalistes commencent à se faire entendre jusqu’à la fin de la montée en puissance, qui correspond plus à la découverte de ce pourquoi l’on a effectué tout ce parcours, et de réaliser que nos efforts n’étaient pas vains, que l’on a bien ce pourquoi nous avions entrepris tout notre voyage qui se dresse devant nous.
Et puis après, commence la réalisation que derrière tout cela, une tout autre réalité se cachait derrière ce que l’on a accompli. C’est exactement le rôle de la troisième phase mélangeant ce leitmotiv au violon, piano, et voix ; ce passage si singulier car il nous met dans une incompréhension totale jusqu’à ce que l’on se rende compte du véritable but de notre voyage. Quelque chose que l’on aurait souhaité éviter si l’on en avait la possibilité, mais que l’on doit faire, car c’est notre devoir. Le quatrième temps, qui correspond à toute cette seconde montée en puissance en deux phases, est le moment de l’acceptation, où l’on comprend que l’on n’a pas le choix de faire ce que notre destinée nous demande d’accomplir, et l’on se résout à le faire. Et puis d’un seul coup, le cinquième et dernier temps tombe, celui de l’obstacle interminable, de l’ennemi ou de la force de la nature qui nous a mis des bâtons dans les roues depuis le début pour nous empêcher d’accomplir notre destin, et que l’on doit vaincre une bonne fois pour toutes.

The Spirit Willow est pour moi la meilleure musique du jeu pour tout ce qu’elle concentre en elle. Toute cette construction, toute cette session émotionnelle qu’elle produit, le contexte… tout ce qui est lié à cette musique est juste incroyable et je ne me voyais pas du tout ne pas la mettre dans ce Rankdown, où a sélection est très émotionnelle. La musique peut être un peu difficile à totalement comprendre si l’on n’a pas le contexte, mais même sans, elle reste un chef d’œuvre sans nom, un pièce dont seul Gareth Coker a le secret.

Prono : Top 40 – Je préfère placer The Spirit Willow au middle, car ce sera très certainement du quitte ou double. C'est une musique hyper émotionnelle mais elle a un contexte très précis et très, très marquant dans Ori and The Will of the Wisps. Elle peut très bien sortir tôt comme aller loin.

Du même artiste : Je n’irai pas par quatre chemins : toute l’OST de Ori vaut le détour ; la chaîne d’Xbox propose un mashup complet de l’OST de chacun des jeux, et celle de Gareth Coker chaque piste séparée une à une.

38e - Boostee - M.A.D. (My American Dream) - Gerik

La dernière chanson de ma sélection, mais un chanteur que j’aime beaucoup pour son style. Dans toutes ses chansons, il alterne les genres, entre la pop et le rap, entre le français et l’anglais, toujours avec un accompagnement instrumental pépite.

J’aurais pu mettre d’autres titres comme Feel Alone ou Pop Corn, mais ils sont bien plus passés à la radio. Et je trouve en plus que la musique ne se répète VRAIMENT pas. Si vous me demandiez mon passage préféré, je lâche direct 1:10, où Boostee montre qu’il rigole pas en anglais aussi. J'ai rien à enlever en vrai dans cette chanson, tous les passages sont archi-cools, c’est juste très bon.